Un muscle peut se contracter, mais ne sait pas se décontracter. Il lui faut l’aide d’un muscle inverse, son antagoniste, ou… d’un masseur
La compréhension du mode de fonctionnement des fibres musculaires a été pour moi une avancée importante dans l’intelligence de mes gestes de massage.
La partie active de la fibre musculaire (par opposition au tendon) est constituée de chaînes d’éléments contractiles (sarcomères), eux-mêmes organisés en des faisceaux. Ces éléments obéissent à des ordres du cerveau qui déclenchent la réaction chimique à l’origine de la contraction musculaire (et uniquement de la contraction, ce qui signifie que le cerveau ne sait pas commander la « décontraction » d’un muscle).
Jusqu’ici, donc, rien de très nouveau ou surprenant. L’intérêt de cette connaissance réside dans la mécanique de contraction des myofilaments : une mécanique qui ne fonctionne que dans un seul sens. Nous obtenons ainsi une lecture, d’une part, de l’architecture musculaire : tout muscle a son antagoniste, non seulement pour assurer la complétude du mouvement, mais également, et tout simplement, afin d’assurer le mouvement retour du muscle opposé. Lecture, d’autre part, des dysfonctionnements du muscle qui se traduisent principalement par une contraction permanente. Contraction permanente qui peut être inhérente au muscle lui-même, ou conséquence des dysfonctionnements, ou d’une sous sollicitation, de son antagoniste.
Le masseur en conclut alors que son travail porte, en premier lieu, sur la décontraction des muscles qui ont perdu leur faculté à retrouver une position relâchée, mais également, sur le rééquilibrage général de la zone constituée par le muscle, son antagoniste et les zones référées.
© Joël Massage Bastia Corse www.joel.mic.fr